lundi 13 septembre 2010

Mieux vaut tard que jamais. La cloture.

Nous sommes extrêmement en retard puisque ce dernier dernier épisode sera écrit depuis Santiago de Chile et relu et réédité depuis Limoges, voire Jouy en Josas…

Nous voici donc des lustres ; des années en arrière, soit il y a 9 jours. Nous arrivions à Arequipa, la ville blanche du Pérou et pour nous, la plus belle et plus attrayante du pays. Arrivés en fin de journée nous profitons d’une petite ballade avant de tenter de retrouver Clothilde et Florian, un petit couple de jeunes français que nous avions aperçus à Potosi, rencontrés dans le Salar et revus à San Pedro. Du coup, nous en étions arrivés à la conclusion que nos voyages se ressemblaient pas mal et que nous devrions nous retrouver à Arequipa pour fêter nos anniversaires respectifs (2, 5 et 11) et continuer le périple ensemble puisque il faut le dire ; ce sont des saletés de médecine mais ils sont extrêmement cools. Une relance rare au milieu de la cour des miracles que constituent les auberges et les hostals en tout genre.

Mais après les retrouvailles petite visite de la ville avec le couvent de Santa Catalina, réputé pour ses orgies et son manque de discipline quant à la doctrine chrétienne. On découvre un lieu magique extrêmement photogénique, qui ressemble au décor de cinéma. Mompeyss ne suit rien de la visite et prend 150 photos en me montrant sa carte 8 Giga… Mais il faut dire que le groupe de vieux espagnols à coté de nous enchaine les remarques insipides et les vannes lourdes donc je le comprends aisément. Le soir, Mompeyss m’offre deux piscos sours pour deux paris qu’il avait perdu. Franchement ne pas savoir que Sang Yong est une marque de 4x4 coréenne et pas chinoise, ça craint… Nous faisons un petit tour au Déjà Vu, un bar boîte dont la musique n’a rien à envier aux clubs berlinois. Là, grosse constatation. Les péruviennes sont très moches. Je suis déprimé. Le Chili étant limitrophe, je commence sérieusement à flipper. Momp se veut rassurant mais je sens que le son de sa voix sonne faux. Il est comme moi, abasourdi par ses femmes-empanadas ne sachant pas danser et cherchant à ramener du gringo. Nous sortons terrassés par la laideur et filons nous coucher en pensant au petit dej de demain et aux retrouvailles avec les deux frenchies. Le matin, nous déambulons dans les rues après le petit dej et la grosse surprise. J’entends que l’on m’appelle. En face de moi Manu, une copine de primaire que je n’ai pas vu depuis au moins 6 ans. Dingue encore une fois ! On se promet un petit café pour le lendemain.

Le soir, nous partons dans un beau bar à vin situé dans un cloitre et tenu par un français qui nous rince durant deux heures au vin chilien sur fond de reggae de chez nous. Flo & Clo sont avec nous et eux choisissent le pisco. La célébration de nos 21, 23 et 25 ans se poursuit ensuite dans un bon resto de viande où la parillada pour 6 sera juste suffisante. L’Argentine a remplacé le Chili dans nos verres mais c’est toujours aussi bon. Petit tour au Déjà Vu devant le Déjà Vu pour confirmer que les arequipiennes sont bien immondes. Check.


Le lendemain visite du musée de la momie Juanita. Une petite fille remise en offrande aux dieux-volcans. Pour se faire, l’Inca lui même se tapait 1500 bornes depuis Cuzco, grimpait un beau 6000 juste pour donner un coup de gourdin sur la nuque de la jeune fille et ainsi l’offrir aux dieux pas contents. A coté de nous, un horrible français que nous nommerons Bertrand par égard pour Bino, posant des questions hyper précises avec son air de faux intello, ayant lu Tintin et les 7 boules de cristal, à une pauvre guide baragouinant un peu de français. Un mec sans pitié faisant vaciller la jeune universitaire et la terrorisant à chaque phrase qu’il déglutit de manière pédante. Vous l’aurez compris, avec Mompeyss, on n’a pas vraiment accroché… Heureusement nous le quittons pour nous poser sur une terrasse, déguster un café puis un petit plat avec vue sur la place centrale. Arequipa sera définitivement un gros kiff mais aussi un hold up pour notre porte monnaie… Le vin et la bonne bouffe nous suicident financièrement.

Le soir nous filons prendre un bus vers le canyon de Colca pour une randonnée de deux jours en compagnie de nos chers frenchies. Mais là. Ô Malheur ! Ô Traitrise ! Ô Ingratitude ! Qui voyons nous débarquer alors que nous nous apprêtions à monter ? Le sale Bertrand qui nous gratifie d’un sourire beta et qui engage la conversation. Nous sommes perdus. Il va forcement nous suivre à l’hôtel puis durant la rando ! Avec Momp, nous réfléchissons pendant trois quarts d’heure (véridique) à la manière de le lourder. Les deux hypothèses les plus plausibles que nous avions retenues étaient :

• Le pousser dans un ravin.
• A la sortie du bus, lui sortir une phrase super plate du genre « Nous nous verrons éventuellement demain au Colca » mais je ne m’en sentais pas la force car il n’est pas méchant juste complètement niais.

Finalement, nous n’aurons pas à choisir car nous serons heureusement harponnés par un rabatteur d’hôtel qui sèmera lui même le français. Il se pourrait aussi que nous parlions très fort dans le bus ce qui expliquerait cela…

Le lendemain. 8h. Départ de la rando. Au bout de 10 minutes, un mec vient pour nous faire payer l’entrée dans le canyon. Chose que nous n’avions pas prévu. C’est très cher. Du coup, pour deux jours nous nous rendons à l’évidence, il nous reste que 4 euros pour deux avec une nuit d’hôtel, un dej et un diner à payer… Le problème étant que Flo et Clo sont dans la même merde que nous et que le premier distributeur est à 3 heures d’un bus que nous ne pourrions pas payer… Complètement fauchés, nous commençons à réfléchir quand soudain, qui arrive, le bon Bertrand ! Et là vous anticipez, vous vous dites, c’est le mec rejeté qui va les aider et nous allons alors changer d’avis sur lui. C’est en fait un mec bien et tout ça… Et bien pas du tout, cet horrible personnage nous regardera avec ce même sourire goguenard, nous dira « Vous connaissez Pékin Express ? Et bien vous c’est pareil mais avec moins d’argent ! » et continuera son chemin... La première impression est souvent la bonne. Heureusement cette bonne Clo dégotera un billet de 50 euros qui nous permettra de poursuivre notre périple !

Que dire sur la rando ? Paysages magnifiques. Condors et mules. Chemins escarpés en épingle nous menant dans les gorges. Nous descendront 1100 mètres le premier jour et en remonteront autant le second. Le soir, piscine et soirée au coin du feu à l’ancienne. Nous avions quand même prévu de continuer la fête avec une bonne bouteille de chilien qui fut dègustée au coucher du soleil…

Retour à Arequipa le lendemain et bus direct pour Huacachina, une oasis avec au programme sandboard, piscine, et buggy dans les dunes. Un Sahara à trois heures de la capitale. Deux jours de rêves, façon hamac et torpeur, avant le retour à Lima en passant par une réserve naturelle le temps de voir trois pingouins et deux otaries.

Arrivée samedi soir à Lima. Les parents d’Helene nous accueillent avec un vrai repas, un vrai lit et du fromage basque. Le paradis !

Ainsi s’achève notre périple au Pérou. Je quitte se bon Momp à l’aéroport où celui manque de rater son vol…

Direction Santiago de Chile. Evidemment. La ville me plaît beaucoup aux premiers abords. Des couleurs d’hivers et des enchevêtrements de style architecturaux faisant ressortir un patchwork plutôt intéressant. Plus de détails en fin de semaine…



Place d'Arequipa. Assez classieuse




Couvent Santa Catalina en couleurs...


Volcans



Canyon de Colca. La photo.


Ah non, LA photo.






Beaucoup plus de prestance à l'arrêt...




Dernière soirée au Perou ou presque. Que demande le peuple.

jeudi 9 septembre 2010

Lost in the Salar

Après plus de 10 jours sans nouvelles voici le dernier épisode qui reprend nos pérégrinations du lundi au vendredi de la semaine dernière. Le rythme est beaucoup trop dur à tenir en cette fin de périple. Désolé on est vraiment trop occupés à fêter nos anniversaires…
Bref. Lundi dernier. Départ pour le Salar d’Uyuni. On ne va pas vous dire grand-chose. Une énorme claque. Les plus beaux paysages depuis ce début de voyage. Comme prévu. Scènes lunaires ou dignes de vieux films de SF qui changent tous les 40 kms. Premier jour sur le Salar d’Uyuni lui-même où l’on glisse en Toyota Land Cruiser sur des étendues blanches infinies. Arrêt tout au Nord près d’un volcan où l’on croise notre guide des mines de Potosi qui fait une visite privée à une française assez moche qu’il a choppée deux jours avant. Le mec nous sort toutes sortes de blagues vaseuses sur les françaises mais il est plutôt marrant. Première nuit dans un hôtel de sel au bord du Salar où nous commençons à discuter avec notre bon guide, Renato, assez réservé au départ mais beaucoup plus loquace une bière à la main.
Le lendemain, levée de soleil sur le Salar et descente dans le Sud Lipiez et ses lagunes. Momp n’est pas au top, mais ce n’est rien comparé à Sylvain, un français qui nous accompagne dans le 4x4. En effet, Sylvain est au bord du gouffre, victime d’un énorme mal de l’altitude. La raison ? Sylvain est venu au Pérou un mois auparavant pour soigner des troubles du sommeil via la médecine parallèle. Après une consultation chez un shaman, il a suivi une cure de plantes hallucinogènes et une diète drastique durant trois semaines. Mais il a quand même voulu tenter un trip en Bolivie ensuite avec sa copine venue spécialement de France. Du coup, la pauvre le soigne tandis qu’il souffre atrocement à l’arrière du Toyota toute la journée. Amen. Du coup, j’ai plus du tout confiance en l’homéopathie. Nous résumerons cette seconde journée par le triptyque : Lune, Mars, Flamands Roses.
Le soir, nous dormons à une altitude de 4600 mètres et bien sûr, l’hôtel ne connaît pas le double vitrage… Mais nous réussirons à braver le froid grâce à Renato, qui tel Mac Gyver, aura récolté des énormes lichens séchés pour nourrir le poêle de la salle à manger. Habile Bill. Cette seconde soirée nous réservera une belle surprise. Notre fabuleuse cuisinière, Beatriz, qui nous concocte d’habitude des pâtes trop cuites, se donnerons cette fois à fond, nous régalant d’un somptueux gâteau pour fêter l’anniversaire de Momp. De plus, le guide a prévu deux bouteilles de pinard local et une bouteille de cidre, ersatz de champagne, mais qui fait vraiment plaisir. Malheureusement, les problèmes gastriques de Mompeyss augmentant, ce dernier ne sera pas à même de profiter amplement de cette petite sauterie, ce qui nous amènera à le refêter ultérieurement.

Dernier jour, sources chaudes à 4900 mètres d’altitude. Hydrocution garantie. Le bus nous dépose à la frontière chilienne, direction San Pedro Atacama. Notre rêve. Un paradis chaud et agréable à 2500 mètres nous libérant du froid bolivien. Une ville accueillante, agréable et paradisiaque. Grosse désillusion. Un vent glacial nous accueille. La ville est un ramassis de tours opérateurs et de restos pour gringos. De plus, un autre problème se profile à l’horizon. Les intestins de Momp sont de plus en plus menacés. Cette invalidité partielle l’empêche notamment de suivre notre programme : une ballade à vélo dans les vallées aux alentours de San Pedro. Deuxième jour. 2 Septembre. Joyeux Anniversaire Mompeyss ! Je suis un vrai pote et je lui offre de très beaux cadeaux pour l’occasion. Une boite de Smecta et un superbe repas que je concocte avec amour : riz et knackies. Le sort s’acharne contre nous. Les rafales de vents se sont transformées en véritable tempête empêchant toute sortie de la ville pour visiter les vallées. Nous maudissons San Pedro mais nous trouverons des partenaires de coinches qui égaierons notre après-midi.
Le soir direction Arica, à la frontière péruvienne via un bus de nuit. Nous sommes sauvés. Arica, c’est un peu le retour à la civilisation et la nuit a permis à Mompeyss de surmonter la maladie. Du coup, nous nous précipitons dans un bon vieux Mac Do. Maudissez nous mais un Big Mac après deux semaines de soupe de poulet ça fait plaisir… Le soir pour la bonne conscience ce sera poisson à la plancha. Nous nous rendons ensuite dans un club de jazz. Pas de musique à l’entrée mais des jeunes femmes vraiment dénudées. Intrigués (je ne sais pas si l’adjectif est bien choisi…), nous pénétrons dans le bar. Il s’agit en fait d’une pièce de théâtre que nous nommerons « Chronique d’une prostituée chilienne ». L’intrigue est simple. Successions d’anecdotes croustillantes surjouées par des jeunes femmes en porte-jarretelles. Après un Pisco Sour pour moi et un coca pour Mompeyss, car on ne sait jamais…, nous finissons la soirée sur la place centrale à admirer des défilés folkloriques. Fanfare désastreuse mais de beaux costumes.
Le lendemain, retour au Pérou, à Arequipa. Peu de choses à dire durant cette journée de voyage. Nous nous faisons presque écraser par une voiture et nous jubilerons quand le policier lui collera une bonne prune juste en face de nous. Nous nous rendons compte que la longueur de notre moustache devient problématique dès qu’il s’agit de manger de la soupe. Nous voyons la plus belle jeune femme de notre voyage. Elle doit avoir 22 ans. Elle est assise dans le bus juste devant nous, avec son mari et ses deux gosses de 6 et 8 ans… Enfin, nous sommes désignés par le Ministère des Transports Péruvien pour surveiller l’entreprise de bus via un questionnaire à remplir et à rendre à la police. Lors de notre arrivée un des chauffeurs vient me voir pour prendre le fameux papier prétextant qu’il le faut pour rentrer dans le terminal. En effet, le bus a légèrement déconné sur la route et nos commentaires sont plutôt assassins. Du coup, je refuse en lui disant que je peux le donner moi-même. Là le mec s’énerve et me gueule dessus devant tout le monde. Nous ne cédons pas. Bien sûr, nous arrivons sans problème à rentrer dans la gare routière. Au moment de nous donner les bagages, il tente un léger chantage mais se rétracte assez vite. Puis, il revient nous voir, très mielleux pour nous demander le papier, en disant que maintenant il ne sert plus à rien. Nouveau refus. Nous donnerons finalement le papier à un policier. Mompeyss opinera assez judicieusement que ce dernier ira sûrement leur soutirer quelques pesos en échange du fameux papier…
Arrivée donc à Arequipa en fin de journée. La suite, d’ici deux jours. Dernier article péruvien avant le débarquement à Santiago.





GAP : l'originale



30 min de pose pour un résultat des plus bluffants


...


Devant le volcan



Highway to Hell





Les lagunes




Joyeux ANNIVERSAIRE...


Le clou du spectacle

jeudi 2 septembre 2010

La Belle et la Bête.

On en est déjà loin puisque nous écrivons depuis le Chili… mais on va se limiter pour cet épisode à la belle Sucre, et à la laborieuse Potosi ainsi qu’à notre arrivée à Uyuni avant notre périple dans le désert de Sel de ces trois derniers jours…

Arrivée donc à Sucre très tôt le matin. Premier contact avec l’hôtel assez rude avec un jeune homme très peu engageant qui nous laisse dehors jusqu’à 11h…. On file donc au marché, comme d’hab, pour le petit dej matinal avec les typiques Apis (boisson de mais rouge et de cannelle, lourde mais succulente…), beignets au miel et friands au fromage… Première journée très courte. Puisque l’on se remet du trajet en bus de nuit en squattant nos matelas toute l’après-midi avant d’aller se poser pour regarder le foot local. Universitario de Sucre se fait rouster par une équipe chilienne mais les locaux sont contents car leur équipe reste qualifiée. Du coup, on rencontre le jeune Jean-Paul autour d’une choppe d’un litre de bière. Suffisant pour continuer la soirée avec les boliviens. Neuf autour d’une table où l’on finit par nous inviter à une fête dans un village de la campagne environnante à base de courses de taureau, de parilladas et de Singani, l’alcool bolivien par excellence. Très alléchant mais notre retroplanning ne nous le permet pas… Le lendemain on décide de profiter du barbecue de l’Hôtel Amigo. Apres avoir rameuté deux irlandais, une belge super badante, un brésilien et deux allemandes, nous allons faire les courses. Nous ne tentons pas la viande du marché qui refoule dès 7h du matin. ..mais y achetons les ingrédients nécessaires à une belle ratatouille. La vendeuse est plutôt loquace et sera d’ailleurs notre amie jusqu’à la fin de notre séjour dans la très tranquille Sucre. La ville est un peu l’antithèse de La Paz. Pour la première fois, il y a des passages piétons et des feux rouges… C’est un peu l’Andalousie avec ses maisons blanchies à la chaux et son climat qui nous permet de rester dehors après 18h… Pour tout vous dire, on n’a pas fait grand-chose à Sucre à part boire des cafés, shooter les nombreux pigeons de la ville, se poser dans les parcs ou jouer au foot avec des gamins. Nos performances sportives ne seront pas détaillées ici.


Le second soir, je laisse Mompeyss et son estomac se reposer gentiment à l’hôtel et motive quelques touristes pour aller à la fête de l’université de Médecine de Sucre. L’entrée coute 10 centimes. C’est une sorte de POW local où tout le monde est déguisé ou travesti... Les boliviens dansent assez bizarrement. La coutume veut que l’on se mette tous en rond, que les filles dansent et crient alors que les garçons restent amorphes, attendant surement la fin de la chanson pour essayer de chopper… Je me fais rincer par des boliviens et des jeunes filles habillées en hawaiennes et rentre passablement saoul à 2h30 du matin. Le lendemain matin sera dur mais Mompeyss, remis sur pied, me trainera au marché pour prendre un petit dej. J’essaierai de le convaincre de tester les empanadas locales mais il restera de marbre, sa salteñophobie permettant peut être de nous éviter quelques soucis cliniques.

Le dernier jour, après avoir salué notre pote primeure, nous essayons de monter sur le toit de la préfecture. Le garde nous demande 1 € chacun pour monter 3 marches, la corruption est partout… Nous finissons par le gruger en faisant le tour de la cour l’air de rien. Mouahah.

Nous prenons ensuite un bus pour Potosi. Le trajet se prolonge jusqu'à la tombée de la nuit dans les effluves des transports en commun boliviens. Ce qui y ressemble le plus serait un épi de maïs rance. Nous prenons nos quartiers au Koala Den, sympathique auberge ou nous retrouvons la sale belge dans notre chambre sous les toits. DAMNED. Nous éviterons cependant la visite de la mine en sa compagnie. Une grande victoire. Steak de lama au diner, rencontre avec un français qui paie son voyage en pointant en ligne aux ASSEDIC. Le lendemain nous visitons les sinistres et fameuses mines de Potosi. Traditionnel passage par le marché ou nous achetons des feuilles de coca, de l’alcool à 96º et de la dynamite. Sans oublier quelques bières pour nous rafraichir dans l’ambiance moite des galeries. Nous nous enfonçons progressivement dans le ventre du Cerro Rico, de ‘’l’eau’’ jusqu’au chevilles. La chaleur et les poussières de silice commencent à nous étourdir, mais la coca semble faire effet. Rencontre rapide avec les mineurs. Peu de chose a échanger devant leur labeur quasi inchangé depuis les Conquistadors. Les mecs piochent et remontent sur leur dos des sacs de roches de 50 kg du matin au soir. De vrais gueules cassées qui a 30 ans en paraissent 60 et ont une espérance de vie de 28 ans… Les plus chanceux meurent dans une explosion… L’expérience la plus saisissante depuis le début du voyage. On restera abasourdis toute une partie de la soirée peut-être aussi sous l’effet de la libation partagée avec le guide pour honorer l’esprit de la mine.


Nous décidons après maintes hésitations de rallier Tupiza, Far West bolivien pour y jouer aux cow-boys. Départ prévu a 8h selon l’hôtel, le restaurant, les chauffeurs de taxi, l’esprit de la mine, Evo… Levée 6h30, arrivée au terminal a 7h20. Tous les bus sont déjà partis… Nous nous rendons compte d’une chose, peut-être tardivement : les boliviens sont comme Bino, ils temporisent… Bino serait d’ailleurs l’homme le plus ponctuel du pays. Nous décidons de zapper la rando a cheval et partons pour Uyuni.


Six heures de piste dans un décor digne de Tatooine, il manque juste les hommes des sables et ce brave Ben Kenobi. Arrêt dans un pueblito. On se demande toujours de quoi ils vivent. Arrivée a Uyuni. Retour a la civilisation, pizzas, booking du fameux tour dans le Salar dont les photos nous font déjà rêver. On retrouve notre cher français des ASSEDIC dans un bar a gringos. Les verres sont des pots de céramique représentant des femmes nues. On vous laisse deviner par où l’on doit boire nos cocktails… On s’assoie avec le français et des potes à lui, une québécoise, un allemand et un néozélandais barbu. Au bout de 10 minutes, Mompeyss me chuchote « C’est assez bizarre. L’allemand s’appelle Felix comme mon correspondant de première, il vit à Nuremberg, comme mon corress de première et il ressemble plutôt à mon coress de première ». Du coup, il se lance et effectivement, en Bolivie, au milieu de nulle part, nous assistons aux retrouvailles passionnées de Felix et de Mompeyss ! Hallucinant. Du coup l’on finit la soirée avec eux. Nous rentrons à l’Hotel pour partager quelques binouzes dans leur chambre avant de se faire dégager par le Patron, sorte de Philippe Cottias indigène qui met fin à cette sympathique et improbable soirée !


Le lendemain, départ pour le Salar en ayant négocié un Tour « Anniversaire » pour Mompeyss ! On vous raconte la claque d’ici quelques jours…




Sucre ou l'Andalousie

En haut du belvédère

La maman de notre pote du marché...

Sucre, toujours

Le mur de l'assoc des retraités mineurs...

A la sortie de la mine...

Potosi-Uyuni...

Mompeyss et Feloxe !