Après plus de 10 jours sans nouvelles voici le dernier épisode qui reprend nos pérégrinations du lundi au vendredi de la semaine dernière. Le rythme est beaucoup trop dur à tenir en cette fin de périple. Désolé on est vraiment trop occupés à fêter nos anniversaires…
Bref. Lundi dernier. Départ pour le Salar d’Uyuni. On ne va pas vous dire grand-chose. Une énorme claque. Les plus beaux paysages depuis ce début de voyage. Comme prévu. Scènes lunaires ou dignes de vieux films de SF qui changent tous les 40 kms. Premier jour sur le Salar d’Uyuni lui-même où l’on glisse en Toyota Land Cruiser sur des étendues blanches infinies. Arrêt tout au Nord près d’un volcan où l’on croise notre guide des mines de Potosi qui fait une visite privée à une française assez moche qu’il a choppée deux jours avant. Le mec nous sort toutes sortes de blagues vaseuses sur les françaises mais il est plutôt marrant. Première nuit dans un hôtel de sel au bord du Salar où nous commençons à discuter avec notre bon guide, Renato, assez réservé au départ mais beaucoup plus loquace une bière à la main.
Le lendemain, levée de soleil sur le Salar et descente dans le Sud Lipiez et ses lagunes. Momp n’est pas au top, mais ce n’est rien comparé à Sylvain, un français qui nous accompagne dans le 4x4. En effet, Sylvain est au bord du gouffre, victime d’un énorme mal de l’altitude. La raison ? Sylvain est venu au Pérou un mois auparavant pour soigner des troubles du sommeil via la médecine parallèle. Après une consultation chez un shaman, il a suivi une cure de plantes hallucinogènes et une diète drastique durant trois semaines. Mais il a quand même voulu tenter un trip en Bolivie ensuite avec sa copine venue spécialement de France. Du coup, la pauvre le soigne tandis qu’il souffre atrocement à l’arrière du Toyota toute la journée. Amen. Du coup, j’ai plus du tout confiance en l’homéopathie. Nous résumerons cette seconde journée par le triptyque : Lune, Mars, Flamands Roses.
Le soir, nous dormons à une altitude de 4600 mètres et bien sûr, l’hôtel ne connaît pas le double vitrage… Mais nous réussirons à braver le froid grâce à Renato, qui tel Mac Gyver, aura récolté des énormes lichens séchés pour nourrir le poêle de la salle à manger. Habile Bill. Cette seconde soirée nous réservera une belle surprise. Notre fabuleuse cuisinière, Beatriz, qui nous concocte d’habitude des pâtes trop cuites, se donnerons cette fois à fond, nous régalant d’un somptueux gâteau pour fêter l’anniversaire de Momp. De plus, le guide a prévu deux bouteilles de pinard local et une bouteille de cidre, ersatz de champagne, mais qui fait vraiment plaisir. Malheureusement, les problèmes gastriques de Mompeyss augmentant, ce dernier ne sera pas à même de profiter amplement de cette petite sauterie, ce qui nous amènera à le refêter ultérieurement.
Dernier jour, sources chaudes à 4900 mètres d’altitude. Hydrocution garantie. Le bus nous dépose à la frontière chilienne, direction San Pedro Atacama. Notre rêve. Un paradis chaud et agréable à 2500 mètres nous libérant du froid bolivien. Une ville accueillante, agréable et paradisiaque. Grosse désillusion. Un vent glacial nous accueille. La ville est un ramassis de tours opérateurs et de restos pour gringos. De plus, un autre problème se profile à l’horizon. Les intestins de Momp sont de plus en plus menacés. Cette invalidité partielle l’empêche notamment de suivre notre programme : une ballade à vélo dans les vallées aux alentours de San Pedro. Deuxième jour. 2 Septembre. Joyeux Anniversaire Mompeyss ! Je suis un vrai pote et je lui offre de très beaux cadeaux pour l’occasion. Une boite de Smecta et un superbe repas que je concocte avec amour : riz et knackies. Le sort s’acharne contre nous. Les rafales de vents se sont transformées en véritable tempête empêchant toute sortie de la ville pour visiter les vallées. Nous maudissons San Pedro mais nous trouverons des partenaires de coinches qui égaierons notre après-midi.
Le soir direction Arica, à la frontière péruvienne via un bus de nuit. Nous sommes sauvés. Arica, c’est un peu le retour à la civilisation et la nuit a permis à Mompeyss de surmonter la maladie. Du coup, nous nous précipitons dans un bon vieux Mac Do. Maudissez nous mais un Big Mac après deux semaines de soupe de poulet ça fait plaisir… Le soir pour la bonne conscience ce sera poisson à la plancha. Nous nous rendons ensuite dans un club de jazz. Pas de musique à l’entrée mais des jeunes femmes vraiment dénudées. Intrigués (je ne sais pas si l’adjectif est bien choisi…), nous pénétrons dans le bar. Il s’agit en fait d’une pièce de théâtre que nous nommerons « Chronique d’une prostituée chilienne ». L’intrigue est simple. Successions d’anecdotes croustillantes surjouées par des jeunes femmes en porte-jarretelles. Après un Pisco Sour pour moi et un coca pour Mompeyss, car on ne sait jamais…, nous finissons la soirée sur la place centrale à admirer des défilés folkloriques. Fanfare désastreuse mais de beaux costumes.
Le lendemain, retour au Pérou, à Arequipa. Peu de choses à dire durant cette journée de voyage. Nous nous faisons presque écraser par une voiture et nous jubilerons quand le policier lui collera une bonne prune juste en face de nous. Nous nous rendons compte que la longueur de notre moustache devient problématique dès qu’il s’agit de manger de la soupe. Nous voyons la plus belle jeune femme de notre voyage. Elle doit avoir 22 ans. Elle est assise dans le bus juste devant nous, avec son mari et ses deux gosses de 6 et 8 ans… Enfin, nous sommes désignés par le Ministère des Transports Péruvien pour surveiller l’entreprise de bus via un questionnaire à remplir et à rendre à la police. Lors de notre arrivée un des chauffeurs vient me voir pour prendre le fameux papier prétextant qu’il le faut pour rentrer dans le terminal. En effet, le bus a légèrement déconné sur la route et nos commentaires sont plutôt assassins. Du coup, je refuse en lui disant que je peux le donner moi-même. Là le mec s’énerve et me gueule dessus devant tout le monde. Nous ne cédons pas. Bien sûr, nous arrivons sans problème à rentrer dans la gare routière. Au moment de nous donner les bagages, il tente un léger chantage mais se rétracte assez vite. Puis, il revient nous voir, très mielleux pour nous demander le papier, en disant que maintenant il ne sert plus à rien. Nouveau refus. Nous donnerons finalement le papier à un policier. Mompeyss opinera assez judicieusement que ce dernier ira sûrement leur soutirer quelques pesos en échange du fameux papier…
Arrivée donc à Arequipa en fin de journée. La suite, d’ici deux jours. Dernier article péruvien avant le débarquement à Santiago.
GAP : l'originale
30 min de pose pour un résultat des plus bluffants
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