jeudi 15 juillet 2010

La prison dorée


Semaine plutôt tranquille d’où une activité assez peu importante sur ce blog.. Le week end dernier avait assez bien commencé avec une petite escapade à Mixco Viejo. La veille lors d’un dîner avec des collègues de travail, ces derniers m’avaient vanté la beauté de cette ancienne capitale quiché, une sombre tribu d’indiens qui se fit massacrer par les conquistadors au XVIe siècle. Debout à 7h, 2h de route dans le Pick Up avec mon chauffeur. Ah oui je ne vous avais pas informé mais j’ai un chauffeur qui s’occupe de moi tous les matins et tous les soirs pour m’emmener ou bon me semble. Mais comme il est bien payé, il fait des heures sup et peut me servir de guide le week end…

Malheureusement, ce jour la, il n’était pas disponible. Du coup j’ai eu droit à l’autre chauffeur de la boite. Beaucoup moins loquace, il pousse la perversion jusque à me demander de lui rembourser son Mc Morning… tout se perd décidemment, Heureusement qu’il nous reste l’Afrique Noire… En plus il est roux. Chose rare et vraiment effrayante ici. Donc on part avec un soleil radieux, On arrive sur une grande crête rocheuse en plein milieu des champs de maïs après avoir traversé quelques bidonvilles et le beau marché de San Juan de Quetzalcoatgalpaquelquechose, une ville spécialisée dans la culture des fleurs. C’est vraiment splendide. Le python rocheux domine toute la vallée. En revanche, moi qui m’attendais aux ruines d’une ville maya, je tombe finalement sur quelques temples restaurés en pierre blanche. De toute façon je savais qu’après avoir vu Angkor je serai blasé… Une chose assez marrante sinon, les vestiges d’un terrain de basket maya. C’est assez particulier comme sport. Ca ne se joue pas avec les mains. Il faut faire rebondir la balle avec ses avant bras pour toucher une tête de dragon a l’autre bout du terrain. Soit. On a bien inventé le curling.


Retour laborieux vers la capitale. 3h pour 60km. Pourquoi ? La pluie qui s’est abattu sur la ville. Sale pluie. Elle me bousille la fin de mon week end et le début de cette semaine. Une pluie torrentielle qui s’abat tous les après midi sur la capitale qui forme une sorte de cuvette ou tous les nuages du pays viennent se réfugier. Donc bien sur, mon escapade sur le volcan en activité pour voir la lave et tout ça j’abandonne… Finalement Shrek 4 ce n’est pas si mal.
Suivent alors un lundi et mardi tous aussi déprimants, ou je fais face à une solitude profonde. Mes collègues de bureau, seules personnes a qui j’ai pu tisser quelques liens d’amitié a part un chauffeur de taxi nommé Vincente, sont indisponibles pour aller boire des canons. De plus, je les aime bien mais leurs conversations tournent souvent autour du mariage et des enfants... J’avais bien réussi a chopper le numéro dune fille qui regardait le match avec moi mais elle a 18 ans et même Jean-Rémi* ma dit après vu son profil facebook qu’il serait incapable de la draguer. Du coup, je sympathise avec des gens autour d’un verre à l’hôtel. Je fais de belles rencontres. Un gringo travaillant pour l’aircraft administration fin connaisseur en Rhum. Suite à cette conversation j’ai appris trois choses.


1- Les Rhums blancs sont immondes
2- Les Rhums noirs du Venezuela ce n’est pas pour les fags.
3- Le meilleur rhum c’est l’Appleton, from Jamaica. Il m’en offre d’ailleurs un verre et je dois admettre que cest autre chose que le Negrita.


J’ai aussi eu une discussion avec une texane d’une église baptiste qui vient évangéliser le Guatemala avec 32 autres tarés. Enfin, j’ai eu la chance de converser avec la première dauphine de Miss Venezuela de passage à l’hôtel. Je n’ai pas osé lui offrir un verre. J’avais honte face aux deux mecs super musclés et super bronzés qui étaient avec elle.


Heureusement la fin de semaine a été plus vivante. J’ai enfin rencontré des gens au détour d’un restaurant. Etudiants en Droit et en relations Internationales. Mais j’ai surtout préparé mon week end à Panajachel, autour d’un lac cerné par les volcans. J’en parle à mon supérieur en lui disant que je comptais prendre un bus. Normal non ? Même si les bus seconde classe ne sont pas réputés très surs, ils méritent le détour rien que pour leur aspect extérieur. Ce sont d’anciens bus scolaires américains bolidés par chaque chauffeur ! Le lendemain, ça se gâte, il vient me voir en m’annonçant que je ne peux pas me casser comme ça. Ma sécurité. Comme je suis un rebelle, je me révolte. Du coup ils ont trouvé une solution assez simple. Ils me payent tout pour être sur que je sois en sécurité. Le transport en Shuttle, l’hôtel, le guide, etc. Bon je ne suis plus du tout libre de faire ce que je veux. Je serai gardé tout le week end mais au moins je me mets royal… Cependant je compte bien fausser compagnie à mon ange gardien pour aller faire un tour en moto autour du lac….


Je vous raconte ça dimanche soir…

* Le nom de cette personne a été volontairement substitué par respect pour son intimité.





Mixco Viejo




Le "But" ou le "Panier"





Les fameux chicken bus qui me sont interdits...

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