Depuis mon arrivée, j'entends deux sons de cloches : d’un côté les expats qui me font peur et qui m’invitent à jouer au Golf le dimanche après midi. De l’autre, les guatémaltèques qui veulent me faire visiter et par la même occasion me faire découvrir l’aguardiente…Vous devinerez avec qui je vais passer le reste du séjour. Pour vous rendre compte du gouffre qui existe entre ces deux populations, il faut vous préciser que ce bon vieux DAF n’a jamais foutu les pieds dans le centre historique de la capitale en 4 ans…
Ainsi, tout le monde m’a conseillé de visiter Antigua mercredi. Pourquoi un mercredi ? Parce mercredi c’était “el Dia del Ejercito” : grand jour de commémoration et de démonstration de force de l’armée guatémaltèque avec un slogan bien rodé “Courage et Vaillance”. Ils n’ont peur de rien même pas des lapalissades.
Et comment puis-je être au courant de tout ca ? Grâce au principal journal du pays, la "Prensa Libre", journal au doux nom me rappelant que le Congo-Kinshasa-Kabila est une République Démocratique. Je vas trop loin. Le Guatemala sort de plusieurs années de dictature mais depuis 1996 les élections sont libres et la guerilla dissoute. Pourtant, dans les faits, le Président n’est pas maître à bord. Les vrais décisions sont prises par les grandes familles réunies dans un Club dirigé par le fondateur de « Pollo Campesino » sorte de KFC local encore plus gras et sale. Ils ont en effet corrompu une partie suffisante du parlement pour éviter toute réforme qui ne serait pas de leur goût. D’où des situations ridicules où les Président s’entretient avec Captain Pollo pour décider de la reconstruction des routes et des crédits de l´armée…
Bien sûr tout le monde est au courant mais les medias se sont résignés à parler des avancées du pouvoir contre la criminalité, du nombre de voitures chinoises vendues au premier semestre ou des nouvelles corvettes de la Marine.
Voila pour la situation politique. Donc pour visiter Antigua, l’ancienne capitale coloniale, je vais trouver une agence de voyage car sinon c´est trop dangereux me dit-on. Je négocie le tour avec un petit groupe de cubains de Miami en me disant qu’avec eux ca sera un peu moins Disneyland…Et bien pas du tout. Le chauffeur commence par m’oublier et reviens me chercher à l’hôtel une heure plus tard. Premier arrêt dans un petit village. L’église est très jolie. Mais malheureusement les cubains sont en train de visiter un marché de bibelots en céramiques. Je les attends trois quarts d´heure. Ils reviennent avec des bols en céramiques typiques flanqués du logo Real de Madrid. Il n’est même pas midi, je suis désespéré.
Heureusement la suite sera d’un tout autre ordre avec une ballade (sans les cubains !) dans la vieille ville avec ses rues pavées bordées de maisons multicolores et de bougainvilliers en fleur. Mais aussi un resto fantastique que je ne vous détaillerai pas car je ne suis pas le Lonely Planet.
Retour en passant par une plantation de café avec des petits enfants tous gentils qui te regardent comme le chat de Shrek avec des sachets de cafés qui finiront entre les mains des cubains. On dirait une Pub des années 80 pour “El Gringo de Jacques Vabre”.
Mais ne vous y fiez pas je côtoie des guatémaltèques « authentiques ». Hier j’ai été invité par la secrétaire du DAF à diner. Grosse relance puisque elle a tous les attraits de la Bomba Latina dont on peut rêver. Bien sûr, je me demande si elle a déjà flirté avec des petits stagiaires. Finalement coup de téléphone vers 19h, elle me dit qu’elle viendra me chercher avec son mari à 20h. Débandade totale. Une fois dans la voiture je me rends compte que je connais son conjoint qui est ingénieur chimiste à mon étage. Je suis impatient de gouter aux spécialités locales mais finalement ils m’invitent dans un Steak House. Je suis ravi. Tout se passe très bien durant tout le repas mais cela dérape au moment où ils commencent à me parler de leur mariage sur une plage du Pacifique avec pleins d’invités habillés en blanc et des tortues. Je ne sais pas pourquoi, ca me rappelle le couple Mompeyssin.
Vendredi matin, départ pour trois jours dans la jungle. Les perroquets et les tarantules y sont magnifiques paraît il.
Et comment puis-je être au courant de tout ca ? Grâce au principal journal du pays, la "Prensa Libre", journal au doux nom me rappelant que le Congo-Kinshasa-Kabila est une République Démocratique. Je vas trop loin. Le Guatemala sort de plusieurs années de dictature mais depuis 1996 les élections sont libres et la guerilla dissoute. Pourtant, dans les faits, le Président n’est pas maître à bord. Les vrais décisions sont prises par les grandes familles réunies dans un Club dirigé par le fondateur de « Pollo Campesino » sorte de KFC local encore plus gras et sale. Ils ont en effet corrompu une partie suffisante du parlement pour éviter toute réforme qui ne serait pas de leur goût. D’où des situations ridicules où les Président s’entretient avec Captain Pollo pour décider de la reconstruction des routes et des crédits de l´armée…
Bien sûr tout le monde est au courant mais les medias se sont résignés à parler des avancées du pouvoir contre la criminalité, du nombre de voitures chinoises vendues au premier semestre ou des nouvelles corvettes de la Marine.
Voila pour la situation politique. Donc pour visiter Antigua, l’ancienne capitale coloniale, je vais trouver une agence de voyage car sinon c´est trop dangereux me dit-on. Je négocie le tour avec un petit groupe de cubains de Miami en me disant qu’avec eux ca sera un peu moins Disneyland…Et bien pas du tout. Le chauffeur commence par m’oublier et reviens me chercher à l’hôtel une heure plus tard. Premier arrêt dans un petit village. L’église est très jolie. Mais malheureusement les cubains sont en train de visiter un marché de bibelots en céramiques. Je les attends trois quarts d´heure. Ils reviennent avec des bols en céramiques typiques flanqués du logo Real de Madrid. Il n’est même pas midi, je suis désespéré.
Heureusement la suite sera d’un tout autre ordre avec une ballade (sans les cubains !) dans la vieille ville avec ses rues pavées bordées de maisons multicolores et de bougainvilliers en fleur. Mais aussi un resto fantastique que je ne vous détaillerai pas car je ne suis pas le Lonely Planet.
Retour en passant par une plantation de café avec des petits enfants tous gentils qui te regardent comme le chat de Shrek avec des sachets de cafés qui finiront entre les mains des cubains. On dirait une Pub des années 80 pour “El Gringo de Jacques Vabre”.
Mais ne vous y fiez pas je côtoie des guatémaltèques « authentiques ». Hier j’ai été invité par la secrétaire du DAF à diner. Grosse relance puisque elle a tous les attraits de la Bomba Latina dont on peut rêver. Bien sûr, je me demande si elle a déjà flirté avec des petits stagiaires. Finalement coup de téléphone vers 19h, elle me dit qu’elle viendra me chercher avec son mari à 20h. Débandade totale. Une fois dans la voiture je me rends compte que je connais son conjoint qui est ingénieur chimiste à mon étage. Je suis impatient de gouter aux spécialités locales mais finalement ils m’invitent dans un Steak House. Je suis ravi. Tout se passe très bien durant tout le repas mais cela dérape au moment où ils commencent à me parler de leur mariage sur une plage du Pacifique avec pleins d’invités habillés en blanc et des tortues. Je ne sais pas pourquoi, ca me rappelle le couple Mompeyssin.
Vendredi matin, départ pour trois jours dans la jungle. Les perroquets et les tarantules y sont magnifiques paraît il.
La brume du soir
Quelques églises baroques
Mec, surtout n'arrête pas ce blog, et écris aussi souvent que tu le peux.
RépondreSupprimerC'est un vrai plaisir de te lire.
Et tu sais que je ne t'aime pas en vrai, donc tu imagines combien me coute ce compliment.
Good luck pour la suite enfoiré.
PS : pour te faire marrer un peu, il est 09h48 à Paris, il doit faire 25°C dehors, déjà 35° dans mon bureau et mon costard est déjà tout moite...
Xav
Quel mal y a-t-il à aimer les tortues?
RépondreSupprimerAh ca y est, on commence à trouver des inspirations SAS au sujet de la secrétaire. Tu sais comment faire grimper l'audimat toi!
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